Après des années de durs labeurs en Europe, A. M. Bâ est rentrée au Sénégal, au mois de novembre 2020, pour se lancer dans les affaires.

Malheureusement, rapporte Rewmi Quotidien, elle croise le chemin de T. A. Aïdara qui a réussi à lui dérober 39 millions FCFA.

Racontant sa mésaventure devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, lundi dernier, la partie civile informe qu’elle partageait le même immeuble avec son amant.

Au cours de leur idylle qui n’a duré que le temps d’une rose, l’escroc présumé lui propose deux véhicules.

Intéressée, elle lui remet 19 millions FCFA pour l’acquisition d’une des voitures.

Le petit ami indélicat lui fixe un délai de trois semaines pour la livraison de la bagnole.

Entre-temps, il lui emprunte 20 millions, prétextant qu’il devait renouveler la licence de sa société d’événementiel basée à Dubaï.

Après sa prouesse délictuelle, le beau parleur fond dans la nature.

Convoqué à la Sûreté Urbaine, le 16 septembre dernier, suite à la plainte de sa copine, il promet de fournir, dans les plus brefs délais, les documents afférents à son entreprise.

Il ressort libre du commissariat et joue au chat et à la souris avec les limiers.

Il sera finalement mis aux arrêts chez lui, à 6h du matin, le 13 octobre.

Poursuivi pour escroquerie, le prévenu jure qu’il ne doit que 22 millions à sa victime.

« Je voulais vendre mon Range Rover pour la désintéresser. Mais, le véhicule a fait un accident à Dubaï », se dédouane le trentenaire qui a abandonné le domicile conjugal pour se prélasser dans des appartements meublés.

À l’en croire, il voulait offrir une voiture à sa maîtresse qui le couvrait de cadeaux.

« On s’est connus à Yoff Virage. J’avais loué mon appartement à 1,5 million de francs le mois. Je ne pouvais pas rentrer à Dubaï sans renouveler la licence de ma société », argue-t-il.

Conseil de la partie civile qui a reçu un acompte de 20 millions FCFA, Me Yéry Bâ a réclamé 25 millions, à titre de dédommagement et intérêts.

Selon lui, c’est sur la base de faux documents que le prévenu a soutiré de l’argent à sa cliente.
« Il est marié, père de deux ou trois enfants. Son épouse est à Dakar. Malgré tout, il vit dans des appartements meublés pour ferrer ses proies. Il vit au-dessus de ses moyens et refuse de travailler », a dénoncé l’avocat.

Le parquet a requis l’application de la loi.

La défense a plaidé la relaxe pour le délit d’escroquerie.

Me Baba Diop a demandé au juge de condamner son client à rembourser la plaignante.

Le comparant, qui a obtenu une liberté provisoire, sera édifié sur son sort demain jeudi 21 octobre.

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