Les différents services de l’État concernés par l’organisation du “Magal des deux rakkas” de Saint-Louis se sont engagés mardi à prendre les dispositions nécessaires pour la réussite de la 48ᵉ édition de cette manifestation prévue le 5 septembre prochain.
Les services concernés, dont la police, les sapeurs-pompiers et Sénélec, la société nationale d’électricité, ont pris part le même jour à un comité départemental de développement (CDD) au cours duquel ils ont pris l’engagement de prendre les dispositions nécessaires pour faire de cet évènement une réussite.
La réunion présidée par le préfet de Saint-Louis, Diadia Dia, “a évoqué les grands points qui déterminent la réussite du Magal [des deux rakkas]”, a déclaré Serigne Ameth Fall, président du Regroupement des mourides pour la commémoration de la prière et du procès de Serigne Touba, plus connu sous l’appellation “Kurel des deux Rakaas de Serigne Touba”.
“Nous sortons très contents de cette rencontre parce que l’ensemble des points qui constituent une préoccupation chez nous ont été abordés”, a dit M. Fall, en présence du représentant du maire de la ville en charge des affaires religieuses, ainsi que des différents chefs de service concernés.
Il a précisé que la célébration de l’édition 2024 du “Magal des deux rakkas” sera précédée par des séances de lecture du Saint-Coran, mais également un grand concours de récitation du livre saint des musulmans, avec la participation de l’ensemble des écoles coraniques de Saint-Louis.
Les organisateurs prévoient également de rendre un hommage national à Cheikh Bassirou Diakha Cissé, disciple de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927) et parrain de l’édition de cette année. Il est présenté comme “un grand saint”.
Le 5 septembre 1895, venu répondre à une convocation de l’autorité coloniale, Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une des principales confréries musulmanes sénégalaises, a effectué deux “rakaas” dans le bureau du gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF), à Saint-Louis.
Cheikh Ahmadou Bamba était alors sur le point d’être exilé au Gabon.
Le “Magal des deux rakkas” sert à commémorer à Saint-Louis cet épisode que la communauté mouride considère comme un acte de “bravoure”.