« Le directeur général de l’AIEA et son équipe sont arrivés à la ZNPP », l’acronyme anglophone désignant la centrale de Zaporijjia, a tweeté Mikhaïl Oulianov, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne. Rafael Grossi devait initialement visiter le site mercredi pour évaluer les risques potentiels pour la sécurité après la destruction du barrage de Kakhovka sur le Dniepr, dont l’eau est utilisée pour refroidir ses six réacteurs aujourd’hui à l’arrêt.
Visite reportée
Mais la visite avait été reportée à ce jeudi 15 juin pour des raisons de sécurité. « Ce n’a pas été facile d’organiser une telle visite dans ces circonstances, mais la partie russe a fait de son mieux », a encore déclaré M. Oulianov. La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, est occupée par les Russes, qui assurent l’organisation de la visite de M. Grossi sur place.
« Je veux faire ma propre évaluation »
Le responsable de l’AIEA, qui s’est déjà rendu dans cette gigantesque centrale à plusieurs reprises, doit notamment déterminer si elle a été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka. Selon M. Grossi, il n’y a pas de « danger immédiat » pour la centrale mais le niveau de l’eau dans le bassin de refroidissement l’inquiète : « Il y a un risque sérieux car l’eau qui est là-bas est limitée ». « Je veux faire ma propre évaluation », a-t-il dit à la presse à Kiev mardi.
La centrale de Zaporijjia a été visée à de multiples reprises par des bombardements dont s’accusent Moscou et Kiev, soulevant des inquiétudes quant à sa sécurité.
(Avec AFP)