L’Assemblée nationale du Sénégal, la deuxième institution du pays, en sa séance du 1er décembre 2022, lors du vote du budget de l’Etat, a connu des faits graves que l’on ne peut qualifier, ils sont intolérables et inadmissibles.

Pour rappel, nos députés ont été élus lors des élections législatives tenues le 31 juillet de cette année. La 14e législature qu’ils composent a été installée le 12 septembre 2022. Ce même jour, en principe solennel, avait été marqué par des faits graves et honteux pour notre démocratie. J’en veux pour preuve, le micro arraché et emporté, la table cassée au sein de l’hémicycle, l’urne faillant être emportée, les paroles offensantes à foison, faits graves qui ont nécessité l’intervention des gendarmes pour rendre possible l’élection du Président de l’Assemblée nationale, la 2e personnalité de notre pays.

Aujourd’hui, le show des députés Sénégalais (citant « jeuneafrique ») se poursuit tranquillement avec une gifle administrée, un coup de pied donné et autres incartades, le tout vu gratuitement sans frais dans le monde entier et se passant dans l’enceinte des plus sacrées de la République du Sénégal.

Le cirque auquel nous assistons, impuissants, depuis septembre, n’a pas fini de se dérouler, si rien n’est fait pour y mettre fin. Je suis de ceux qui pensaient déjà que les gendarmes (nos braves et vaillants) doivent désormais être plus présents à l’intérieur du bâtiment de l’Assemblée nationale pour faire respecter l’ordre, étant donné le profil de nos nouveaux députés [j’estime profondément que cette nouvelle race (nouveau type, diraient certains et voyez mon regard) n’y a pas sa place, hormis certains bien sûr qui méritent bien le titre Honorable] et pour dissuader tout(e) farfelu(e).

La configuration actuelle de notre nouvelle Assemblée est inédite. Evidemment, elle découle de la volonté des électrices et des électeurs du Sénégal, en tout cas des Sénégalais qui se sont déplacés pour mettre leur bulletin dans les urnes. Donc, elle est un fait qui nous est donné à tous et avec lequel nous devons ou avons l’obligation de composer. Mais un député, seul, vote les lois. Les députés sont les législateurs dans notre architecture constitutionnelle. Si dans ce cas, le député enfreint la loi dont il est censé être le producteur/législateur où allons-nous, quel pays aurons-nous et quelle image donnons-nous ?

A l’origine, cet écrit se voulait un appel pour la signature d’une pétition pour demander la dissolution immédiate de cette Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections pour espérer avoir des députés plus à la hauteur de la mission incombant et capables d’honorer cette Institution. Cette pétition pourrait permettre de récolter le plus grand nombre de soutiens pour que nos députés puissent revenir à la raison et entamer correctement leur mandat ou remettre leur mandat en jeu, si tant est que cela soit possible.

Ce cas échéant, les populations décideraient de leur avenir en les changeant, si elles le souhaitent, le tout sous la condition que la Constitution le permette bien sûr. Cependant, nous savons bien que dans les conditions actuelles, cette demande est presque impossible voire irrecevable, mais quand même cette pétition aurait été utile et serait un moyen de pression sur ces députés que nous avons amenés à notre Assemblée nationale.

Ils doivent savoir que nous ne sommes pas contents de ces comportements d’un autre monde et qui ne nous honorent pas devant nos illustres devanciers, pour ne citer que les anciens Présidents SENGHOR, DIOUF et WADE et l’actuel locataire de l’avenue Léopold Sédar SENGHOR, le Président SALL.
Ainsi, cet écrit se veut être mon Cri, mon Y en a marre, mon profond Silence de lettres et de mots pour demander ou même plus fort encore « exiger » de la Responsabilité de la part de nos Honorables.

Par Mbacké BA

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