Denis Sassou Nguesso, Président du Congo
« En 2015, nous avons tous placé nos espoirs dans l’Accord de Paris, un accord fondé sur le
principe de justice climatique qui établit clairement un cadre pour maintenir le réchauffement
climatique dans une fourchette de 1,5C. Les financements mobilisés depuis 2015 n’ont pas été
à la hauteur des attentes et ne correspondent en rien au niveau de notre engagement. Nous
sommes particulièrement inquiets, et je dois noter ici que la promesse du B100 n’a été tenue
qu’en 2022. La NCQG pour le financement du climat doit être basée sur des données
scientifiques qui prennent en compte les impacts et les besoins des pays en développement
dans la lutte contre le changement climatique. Nous savons que ces besoins s’élèvent à plus de
1 000 milliards de dollars. Nous souhaitons que le montant de ce nouvel objectif soit établi
dans une perspective de justice climatique ».
« Le NCQG devrait couvrir l’atténuation et l’adaptation. Un pas encourageant a été fait en ce
sens lors de l’adoption de l’article 6.4. »
« La transition écologique ne se fera pas sans la mise en place de mécanismes de financement
innovants, des mécanismes qui peuvent nous aider à la résilience, à la durabilité et à atteindre
la neutralité carbone
Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana
« Aujourd’hui, nous ne sommes pas seulement réunis en tant que dirigeants ou décideurs
politiques. Nous sommes ici pour déclarer et être solidaires d’un monde vert. Malgré les
obstacles financiers, nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous ne pouvons pas
atteindre nos objectifs climatiques seuls. Nous appelons nos partenaires mondiaux à garantir
un financement durable sans dette. Quel monde laisserions-nous derrière nous ? L’avenir de
nos enfants dépend de la COP29. Agissons avec audace et montrons aux générations futures
que nous nous sommes battus pour elles. Le Ghana se tient aux côtés du monde pour un
avenir vert et résilien
Taye Atseke Selassie Amde, président de l’Éthiopie
« Nous aspirons et espérons transférer nos objectifs de l’Accord de Paris en résultats tangibles.
Dans le cadre des initiatives vertes de l’Éthiopie, nous étendons notre couverture forestière
pour absorber 10 milliards de tonnes de carbone. Notre projet de blé résistant à la chaleur rend
notre système alimentaire résistant au climat. Le débat sur le financement du climat est
devenu frustrant, et nous nous sommes concentrés sur les solutions locales. Nous sommes très
préoccupés par l’insuffisance et les retards de versement des fonds. L’Éthiopie a élaboré son
plan national d’adaptation afin d’atténuer l’impact du changement climatique. L’horloge tourne
et le temps presse. Unissons nos efforts pour construire un avenir durable pour tous ».
Son Excellence Monsieur Aziz Khannouch, Premier Ministre du Maroc
Depuis de nombreuses années, le Maroc s’est engagé à jouer un rôle dans la transition énergétique tant
au niveau national qu’international et continental. A cet effet, l’initiative Triple A pour l’adaptation de
l’agriculture africaine a été lancée sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohamed VI lors de la
COP22 à Marrakech, avec une vision audacieuse : transformer l’agriculture africaine et protéger
l’environnement face au changement climatique.
En étroite collaboration avec l’Initiative Africaine d’Adaptation, l’initiative Triple A poursuit son action
dans 3 domaines principaux :
- L’amélioration de la gestion des sols,
- L’amélioration de l’accès à l’eau par l’irrigation
- L’intégration de technologies résilientes.
Les énergies renouvelables au Maroc représentent actuellement environ 40 % de la capacité de
production d’électricité, un chiffre qui passera à 52 % d’ici 2030. Le Maroc a déjà commencé à
actualiser sa contribution à cet objectif, en révisant à la hausse les ambitions de sa déclaration et en
intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l’eau de mer à partir
d’énergies renouvelables, la valorisation de la biomasse et la fourniture d’hydrogène au Maroc.
Lors de la Cop29, le monde attend des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et
fournir les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment des solutions de financement durable,
des fonds d’adaptation et des mécanismes d’assurance climatique pour permettre aux pays les plus
vulnérables, souvent les moins responsables des émissions, de renforcer leur résilience.
Son Excellence M. Musalia Mudavadi, Premier secrétaire de cabinet et secrétaire de cabinet
pour les affaires étrangères et la diaspora du Kenya
« L’Afrique dans son ensemble est déjà aux prises avec des pertes et des dommages annuels d’origine
climatique sur les infrastructures, l’agriculture, l’eau et d’autres secteurs de notre économie, qui
représentent entre 9 et 12 % du PIB du continent. Cette COP29 est une démonstration de solidarité et
d’intention d’agir ensemble pour changer la donne et réécrire l’histoire du climat. Un monde vert et
résilient est à notre portée, de notre vivant. Cette COP financière peut y contribuer. Nous devons nous
engager à augmenter le financement de la lutte contre le changement climatique sur la base de
l’objectif du NCQG, à savoir pas moins de 1 300 milliards de dollars par an à partir de 2025. C’est
essentiel pour répondre aux besoins des pays en développement en matière d’adaptation et de pertes et
dommages.
La COP doit également convenir d’un montant de 5 300 milliards de dollars pour la mise en œuvre des
CDN d’ici à 2030. Le financement du climat doit être fourni en quantité, en qualité et en transparence,
ainsi qu’en facilité d’accès, une étape cruciale pour accélérer la mise en œuvre des plans nationaux
d’adaptation. Nous devons nous mettre d’accord sur l’objectif global en matière d’adaptation tout en
augmentant l’ambition des CDN afin de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 au-
dessus des niveaux préindustriels. Cette COP doit également se mettre d’accord sur des mesures visant
à tripler l’accès et la capacité des énergies renouvelables d’ici à 2030.
« Les sociétés renforcées sur les marchés du carbone en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris ont un
énorme potentiel inexploité pour débloquer les capitaux publics et privés dont on a tant besoin. La
facilité pour les pertes et dommages a progressé de manière louable et j’aimerais demander à cette
assemblée de rendre le fonds opérationnel. La transformation mondiale vers une économie à faibles
émissions de carbone nécessite au moins 4 à 6 billions de dollars par an pour soutenir l’action
climatique. La plupart des pays en développement ne sont pas en mesure de réunir ce montant en
raison des taux d’intérêt élevés sur les prêts. Nous devons réformer les banques multilatérales pour
débloquer des financements à grande échelle et créer des incitations à la restructuration et à la viabilité
de la dette, en tenant compte du coût élevé du capital et de l’emprunt. La technologie et l’innovation
sont essentielles pour trouver des solutions pratiques et renforcer les efforts déployés par les pays en
développement pour éradiquer la pauvreté.