Ousmane Sonko est supporté par nombre de nos concitoyens. Il pèse sur l’échiquier politique, je l’admets. Parce que s’il ne pesait pas, il n’allait pas gagner la commune de Ziguinchor, ses hommes n’allaient pas gagner d’autres communes du Sénégal, lors des dernières élections locales. La coalition dans laquelle il est membre n’allait pas avoir autant de députés, selon le ministre des Collectivités territoriales.

Devant le « Jury du dimanche », Modou Diagne Fada souligne tout de même que l’absence éventuelle de Sonko ne voudrait pas dire que l’élection n’est pas inclusive. Parce que c’est un Sénégalais comme moi, comme les 262 compatriotes. On n’est pas au bout du processus. On verra ce que le Conseil constitutionnel va déclarer.

À l’en croire, l’’élection présidentielle 2024 sera inclusive, parce que pour le moment, 262 candidats à la candidature sont enregistrés. La liste définitive, à la dernière élection présidentielle, en 2019, Macky Sall est arrivé 1er, Idrissa Seck et Ousmane Sonko ont suivi, en l’absence de deux ténors : Khalifa Sall et Karim Wade. Rien ne nous dit que si ces deux-là avaient participé, que Sonko allait être troisième. Je ne sous-estime personne. Je parle de faits. La liste des candidats ne sera connue qu’au mois de janvier prochain, quand le Conseil constitutionnel citera ceux qui sont éligibles. Pour une population de 18 millions d’habitants, vous ne pouvez pas dire que 262 candidats à la candidature, ce n’est pas inclusif. Si nous partons d’aujourd’hui, il est probable que Khalifa Sall et Karim Wade soient présents en 2024, et je fais partie des Sénégalais qui pensent que s’ils avaient participé à l’élection en 2019, peut-être qu’Ousmane Sonko ne serait pas arrivé 3e. Maintenant, ils seront probablement là. Le candidat de Benno (Amadou Bâ) sera là. D’autres anciens Premiers ministres, d’autres ministres, s’ils passent le parrainage, seront là aussi ».