C’est la tristesse chez la famille de M’mah Sylla, la jeune femme qui avait été violée par des soi-disant médecins dans une clinique de la banlieue de Conakry.
Décédée à sa 7ème opération à Tunis, dans la soirée de ce samedi 20 novembre, M’mah Sylla a connu une fin atroce. Dans sa famille à Tombolia, c’est la grande consternation. Encore sous le choc, les parents de cette jeune couturière de 25 ans réclament « Justice ».
« Cette affaire me dépasse désormais car même la première autorité du pays, le président de la République a pris les devants pour l’évacuation de ma fille, il s’est déplacé pour lui rendre visite à l’hôpital Ignace Deen. Il s’est impliqué fortement pour que ma fille recouvre sa santé, malheureusement elle est morte. On ne peut que s’en remettre à la volonté divine. Nous restons derrière les autorités pour que la loi soit appliquée contre ceux qui ont été la cause de la mort de ma fille. Nulle n’est au-dessus de la loi. Alors, qu’elle s’applique », réclame Mamadou Bhoye Sylla, le père de feu M’ma Sylla.
Feu M’ma Sylla a connu trois mois et vingt de jours de souffrance dû à un viol collectif et successif. Son père se souvient d’une fille exemplaire et très appréciée dans le quartier.
« Ma fille avait fini son métier de couturière. Elle était devenue maîtresse et avait son propre atelier. C’était une fille respectueuse de tous. Tout le quartier est unanime sur son comportement exemplaire. Ceux qui l’ont fait subir ce traitement m’ont fait juste perdre ma progéniture. Sinon c’était une bonne personne », regrette son père.
Alpha Amadou Diallo Diallo, abonde dans le même sens, confiant que les principaux auteurs présumés de cet acte de viol ont été arrêtés.
« Maintenant que le dossier est dans les mains de la justice, nous n’allons pas réclamer à ce qu’on nous ramène notre fille mais, nous allons demander à ce que la loi s’applique à tous ceux qui se comportent de la sorte « , plaide M. Diallo.