Les 25 habitants de Sébikotane arrêtés pour avoir dénoncé le niveau dérisoire des indemnisations de la phase 2 du TER doivent recouvrer la liberté, selon des organisations de la société civile sénégalaise. Ces manifestants parmi lesquels Babacar Diouf, chargé de programme de l’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD) ont été déférés au Parquet par la Gendarmerie. 

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), le Centre de Recherche et d’Actions sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC), La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal estiment que « toutes ces personnes ont été interpellées au domicile d’un membre du Collectif alors qu’elles préparaient un rassemblement en vue de demander le respect de leurs droits ».

Les organisations des droits de l’homme se disent « préoccupées par ces arrestations qui constituent des violations flagrantes du droit de réunion pacifique garanti par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’État du Sénégal est partie prenante. » Ainsi, elles demandent « leur libération immédiate et sans condition. » Même si ces organisations disent reconnaître l’utilité des projets d’infrastructures et leur impact sur le bien-être économique et social de la population et le développement économique du pays de façon générale, elles tiennent à rappeler que la réalisation de ces projets doit se faire dans le strict respect des droits des populations impactées. Elles invitent ainsi, l’Etat « à poursuivre le dialogue avec les personnes impactées par le projet du TER et de respecter leur droit à une juste indemnisation », conclut la note parvenue à la presse.

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