Le Sénégal étant un grand pays dans la Cedeao ne compte pas rester en arrière pour la défense de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Pour la restauration de l’ordre constitutionnel confisqué au Niger par des bras armée, le Sénégal aussi, à côté des pays de la cedeao, mobilise ses troupes en urgence.

Dans un message au langage militaire côté en date du 11 août 2023 signé par le Général de corps d’Armée, Mbaye Cissé, Chef d’Etat-major Général des Armées et par Délégation le Général de Division Fulgence Ndour, Sous-Chef d’Etat-Major Général des Armées, invite les ses troupes à un regroupement du détachement du Sénégal (DETSEN1/ECOMIF).

Connu par l’efficacité de ses troupes sur les théâtres d’opération en Afrique et dans le monde, le Sénégal prend très au sérieux l’éventuelle intervention militaire de la Cedeao au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel. Après l’annonce de la ministre des Affaires étrangères de la participation de soldats sénégalais, l’on apprend que les choses se précisent au niveau de l’Armée.

En effet, il est noté en fin de message de la hiérarchie militaire sénégalaise : « Urgence signalée ». C’est aujourd’hui lundi 14 août 2023 que les éléments choisis pour faire partie de la force d’intervention de la Cedeao au Niger prendront le départ pour Thiès pour ce regroupement. Le détachement du Sénégal (DETSEN12/MINUSMA) récemment dissous devra prendre part à l’opération.

En outre, il faut noter que cette probable intervention militaire est loin de faire l’unanimité au sein des pays de l’organisation. La junte au Niger a le soutien du Burkina Faso et du Mali, deux pays dirigés par des putschistes et suspendus de l’organisation.

Pour rappel, les militaires au pouvoir dans ces deux pays ont prévenu qu’ils seraient solidaires du Niger et que toute intervention armée serait considérée comme une «déclaration de guerre» à leur encontre. A cette position du Mali et du Burkina Faso, il faut ajouter une possible opposition du Sénat nigérian. Les sénateurs de ce pays, poids lourd de la Cedeao avec 215 millions d’habitants et qui partage une frontière avec le Niger, ont appelé le Président Bola Tinubu à « renforcer l’option politique et diplomatique ».