La région de Louga, avec 326 forages, dont 30 “sont complètement à l’arrêt”, se trouve confrontée à “un défi important” en matière d’accès à l’eau potable, soutient son gouverneur, Ndèye Nguénar Mbodj.

“Dans la région de Louga, nous avons au total 326 forages, dont 30 sont complètement à l’arrêt”, a déclaré Mme Mbodj dans un entretien avec des journalistes, mardi, à l’issue d’un comité régional de développement (CRD) consacré au secteur de l’hydraulique.

L’Office des forages ruraux (OFOR) “a déjà fait un rapport avec le service régional de l’hydraulique” sur cette situation, elle a de même procédé à un recensement, a dit Ndèye Nguénar Mbodj, en assurant que les services concernés “ont déjà commencé à régler cette question”. 

Le gouverneur de Louga pointe toutefois “un défi important dans l’accès à l’eau potable dans cette région, nécessitant probablement des mesures pour restaurer ou remplacer ces forages inactifs afin de répondre aux besoins des communautés locales en matière d’eau”.

Selon Mme Bodj, “le problème du forage de Tessékéré”, par exemple, “un forage pastoral, à l’arrêt depuis plus de deux ans pratiquement a été évoqué au cours de cette rencontre”.

Elle s’est dite “rassurée par l’OFOR qui a promis de prendre en charge cette question en procédant à l’électrification de ce forage-là, parce qu’il fonctionnait avec un groupe électrogène, qui est actuellement en panne”.

Elle a de même signalé “quelques difficultés dans la gestion de certains forages”, avant de demander aux “préfets et sous-préfets, qui sont en train de faire leur recensement, de procéder au renouvellement des comités de gestion de ces forages-là”.

Le gouverneur de Louga a également demandé “un appui pour la construction de forages dans des localités qui en sont dépourvues, et l’équipement des forages qui ont été déjà réalisés par le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)”.

L’Office des forages ruraux “a donné également son accord par rapport à cette question-là”, a assuré Ndèye Nguénar Mbodj.

“L’Etat du Sénégal a eu à faire beaucoup de réalisations pour que l’accès à l’eau soit universel afin de soulager les populations, mais tout de même, quelques préoccupations ont été soulevées dont la première c’est la question de la qualité de l’eau”, a-t-elle indiqué.

“Le directeur général de la Sénégalaise des eaux rurales (SDER), qui est le délégataire du service de l’eau, a donné son accord pour envoyer une mission également pour vérifier la qualité de l’eau et l’assurance que ces représentants sont sur place et qu’ils vont davantage communiquer avec les populations”, a-t-elle fait savoir.

S’agissant de “la vétusté de certains châteaux d’eau”, elle a demandé “au préfet de chaque département de convoquer les commissions auxiliaires de protection civile qui vont aller sur les sites concernés pour faire des rapports qui seront transmis à l’OFOR, qui a un programme de réfection de ces châteaux d’eau-là”.

En ce qui concerne la situation des zones situées aux alentours du lac de Guiers et qui ne disposent pas d’eau potable, elle a rappelé que “l’État avait déjà démarré la connexion de ces localités-là”, précisant que “cette connexion va se poursuivre pour pouvoir véritablement permettre à ces populations d’accéder à une eau potable”.

Le gouverneur de Louga juge “paradoxal de résider dans une zone comme ça, aux alentours du lac de Guiers, et de ne pas bénéficier de cette eau-là”. “Donc, l’État a démarré cette opération et elle va se poursuivre”, a-t-elle assuré.

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