Au 28e jour de l’invasion en Ukraine, mercredi 23 mars, le couvre-feu devait être levé ce matin. Et le Parlement français attend l’intervention en visioconférence du président Volodymyr Zelensky.

Les troupes russes tentent toujours d’encercler Kiev. Les bombardements se sont poursuivis mardi sur nombre de villes ukrainiennes : Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv, sans avancée stratégique majeure.
 
Deux « bombes superpuissantes » ont frappé Marioupol, selon les autorités de la grande ville portuaire ravagée par les bombardements russes où 100 000 civils seraient toujours coincés, dans des « conditions inhumaines »  selon le président Zelensky. Les autorités ont annoncé un nouvel effort pour tenter de les évacuer.
 
Le président ukrainien s’exprimera en visioconférence devant les élus du Parlement français ce mercredi 23 mars à partir de 14h TU pour obtenir un soutien plus poussé de la France face à la guerre menée par la Russie. Il doit aussi s’adresser au Parlement japonais plus tôt dans la journée.
 
Moscou n’utilisera l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de « menace existentielle » contre la Russie, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur CNN International.
 
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
 
«Je sais remplacer ce pétrole » russe mais « le gaz, je ne sais pas le faire », explique le PDG de TotalÉnergies
 
Au micro de RTL, le PDG de TotalÉnergies, Patrick Pouyanné, a assuré mercredi ne pas pouvoir se passer de gaz russe sans lequel une partie de l’économie européenne « s’arrêterait ». Le groupe français a annoncé mardi renoncer à tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes au plus tard à la fin de l’année.
 
« Je sais remplacer ce pétrole et ce diesel » russes mais « le gaz, je ne sais pas le faire. Si je décide d’arrêter d’importer du gaz russe, je ne sais pas le remplacer, je n’en ai pas de disponible. J’ai des contrats de 25 ans et je ne sais pas sortir de ces contrats », a déclaré Patrick Pouyanné.
 
Concernant l’annonce de retrait de Russie de certains groupes anglo-saxons, « personne n’est parti, mes concurrents continuent de prendre le gaz russe parce qu’on a des contrats long terme et qu’on ne sait pas les arrêter, sauf si les gouvernements décident de sanctions qui font qu’on peut utiliser la force majeure. Si j’arrête le gaz russe, je paie des milliards immédiatement aux Russes », a affirmé le PDG.
 
« Sans gaz russe, on arrête une partie de l’économie européenne » et, à ce stade, les gouvernements européens n’ont pas décidé de sanctionner le gaz russe, rappelle-t-il en ajoutant : « Si nous arrêtons le gaz russe, nous savons que l’hiver 2023, nous avons un problème, en janvier 2023 il faudra rationner l’utilisation du gaz, pas pour les particuliers mais sans doute pour les industriels en Europe ».
 
« Depuis que M. Poutine a décidé d’envahir l’Ukraine, il n’y a pas de futur de croissance en Russie pour TotalÉnergies, j’ai mis une croix sur tout le futur qu’on était en train de construire en Russie. Vous croyez que même après la guerre, je ne vais pas garder en tête ce qu’il s’est passé ? » a affirmé Patrick Pouyanné.
 
Un mois après, Kiev résiste toujours
Kiev s’est réveillée avec la fin du couvre-feu et une bonne nouvelle pour les habitants, raconte Gwendoline Debono, envoyée spéciale de France 24. Selon les forces ukrainiennes, après d’intenses combats, les troupes russes ont battu en retraite dans la ville de Makariv, 60 kilomètres à l’ouest de la capitale ukrainienne. De quoi donner de l’air à la capitale puisque cela empêche les Russes de poursuivre leurs mouvements qui visent à encercler Kiev.
 
C’est la tactique russe depuis au moins deux semaines : contourner les villes pour les prendre en tenailles et essayer de couper les grands axes. Pour l’instant, la manœuvre est mise en échec.
 
Plus proche de la capitale encore, à la sortie de la ville, sur le front d’Irpin, les Russes semblent connaître des difficultés de ravitaillement. Nous avons pu joindre des habitants lundi, présents dans cette ville, qui nous disaient qu’il y avait eu des combats et que la situation était un peu meilleure, même si les Russes tiennent toujours deux quartiers de la ville.
 
On le voit, les Ukrainiens gardent cette capacité à contre-attaquer, ils sont agiles, ils opèrent en petites unités. Cela fera bientôt un mois que l’offensive russe en Ukraine a commencé. La capitale n’est pas encerclée. Elle reste accessible et on voit des forces russes qui, pour l’instant, font face à de sérieux problèmes dans leur progression.
 
En Slovaquie, la propagande russe fait des émules
 
Le Kremlin aussi mène une guerre de l’information sans merci. Elle atteint même certains pays d’Europe de l’Est, comme la Slovaquie, qui accueille de nombreux réfugiés ukrainiens, mais où les théories du complot vont bon train, comme a pu le constaté notre envoyé spécial, Alexis Bédu.
 
La « tech » ukrainienne mobilisée dans la guerre
 
Avant la guerre, la « tech » ukrainienne était l’un des fleurons prometteurs de l’économie. Aujourd’hui, cette industrie se mobilise à 100% pour défendre le pays. C’est une véritable armée en ligne qui a été recrutée via l’application Telegram à l’appel du jeune ministre du Numérique. Car la guerre en Ukraine se joue aussi sur le terrain de l’information. Ils seraient environ 300 000 à s’être engagés et à suivre les directives du gouvernement.

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