Dans une interview accordée à Seneweb, la journaliste Dié Maty Fall s’est exprimée sur Ousmane Sonko. Elle l’accuse, lui et ses alliés, de mettre en place des méthodes des mouvements islamistes pour détruire notre modèle islamique. Elle ne prône pas la dissolution de Pastef, mais elle souligne l’importance de dénoncer les pratiques de cette formation politique qui, selon elle, vise à briser les fondements de la société sénégalaise.

La déclaration de Dié Maty Fall :

«Sonko est, justement, le cheval de Troie pour une stratégie de conquête islamiste du Sénégal par le haut. Alors, la tentation de la conquête par le haut, avec l’arrivée au pouvoir d’illuminés endossant le projet originel qui n’a pas pris une ride, devient forte, pressante, au point de rejaillir sur le discours et la méthode.

La seule nouveauté est que le « Projet » s’adosse, désormais, sur une double démarche.

Il y a d’abord, la sacralisation de son porteur, Sonko, pour en laver les souillures (mu sellmi) à travers un glissement sémantique savamment orchestré (Magal de Keur Massar, Fathu Mbacké pour paraphraser « Fathou Makka, conquête de la Mecque, Ndiguel de PROS etc.)

Ensuite, commence le travail de dé-sacralisation de nos guides religieux, désormais vulnérables à l’indiscipline fondatrice de la nébuleuse et à portée de l’insulte et de l’intimidation, afin de les dissuader de sauvegarder leur legs reçu des pères fondateurs et du Prophète dont ils sont les héritiers. Surtout les empêcher d’appeler à la Paix: mot qui n’a jamais autant souffert de haine dans notre pays de la part des partisans du chaos. Appeler à la « paix » équivaut, de nos jours, à la haine contre le « Projet ».

J’ai pleuré le jour où le Khalife des Niassènes, Cheikh Mahi, homme de paix qui s’investit jusqu’au Soudan, s’est résigné à désormais faire face aux insultes de Pastef, dont l’une des plus caractéristiques de la tendance que je décris, est de donner le sobriquet de « nervis religieux » à nos marabouts parfaitement dans leur rôle et qui appellent à la paix.

Ceux qui connaissent l’histoire du Sénégal d’avant les barbares, savent les liens d’affection, d’admiration, de protection et d’amour que Mame Baye Niasse avait exclusivement pour le journaliste Alioune Fall. Le Khalife de la Fayda avait poussé la loyauté jusqu’à rejoindre le Seigneur, quelques semaines après avoir constaté le rappel à Dieu de son fils spirituel, confident, secrétaire, lecteur de presse, chauffeur de sa Jeep lors des vacances scolaires et ami. Paix éternelle à leur âme, amen.

Il faut se ressaisir ».

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