Alors que la tension est toujours très vive aux frontières Nord, Est et Sud de l’Ukraine, avec des troupes russes qui y sont massées et des manœuvres russo-biélorusses annoncées, les efforts diplomatiques se poursuivent pour éviter une escalade. La France tente une initiative.

L’Élysée estime qu’il y a encore de « l’espace pour la diplomatie, pour la désescalade », tout en reconnaissant que la situation est très volatile. Pour la France, l’apaisement pourrait passer par la relance du « format Normandie ».

Les conseillers russe, ukrainien, français et allemand doivent se retrouver demain à Paris. Au préalable, la loi sur la période de transition dans le Donbass a été retirée de la Rada (le Parlement ukrainien) pour être amendée. Ce document mentionne la Russie comme « un État agresseur et occupant ». Moscou avait prévenu qu’en cas d’adoption de cette loi, Kiev sortirait automatiquement des accords de Minsk. 

Autre point délicat à aborder : la question du statut spécial du Donbass et notamment la Formule Steinmeyer, qui prévoit la tenue d’élections dans les territoires de Donetsk et Louhansk, sous la supervision de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Si celle-ci juge que le scrutin est libre et équitable, un statut spécial d’autonomie sera mis en place pour ces territoires et l’Ukraine reprendra alors le contrôle de sa frontière orientale.

Autre sujet de préoccupation pour Paris : que les Européens parlent d’une même voix. Emmanuel Macron sera cet après-midi à Berlin pour tenter d’élaborer une position commune avec le chancelier Scholz. 

Enfin, le président français a aussi prévu de s’entretenir bientôt avec Vladimir Poutine. Dans cette perspective, il a envoyé à Moscou son représentant spécial pour la Russie, Pierre Vimont.Côté français, on insiste sur le fait que la Russie doit faire preuve de bonne volonté et mettre fin à sa stratégie de tension, mais que les Ukrainiens doivent également mettre du leur. Or, selon un sondage récent, 55% des Ukrainiens refusent le principe d’une « paix à tout prix », qui signifierait des concessions élevées envers la Russie, tandis que seulement 17% sont favorables à des concessions envers le voisin russe, souligne le correspondant de RFI à Kiev, Stéphane Siohan.

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