« L’année scolaire 2021-2022 entame son deuxième trimestre, dans un contexte marqué par des événements devenus de véritables centres d’intérêts pour les Sénégalais :1. la campagne électorale. Elle déroule sa dernière phase, avec une forte présence d’acteurs de l’éducation (ministres, directeurs, responsables d’organisations d’enseignants et d’associations de parents). Il s’y ajoute qu’une grande partie des apprenants constitue des électeurs potentiels.2. la Coupe d’Afrique des Nations de football. Elle exerce une réelle attraction sur les apprenants comme sur les enseignants.3. les plans d’actions de syndicats d’enseignants. Ils menacent la continuité des apprentissages avec des débrayages, manifestations de rue et grèves totales.S’agissant des élections, elles pèsent lourdement sur le secteur. En effet, elles mobilisent plus de 6 millions d’électeurs dont une bonne partie d’apprenants et d’enseignants mais aussi des milliers d’enseignants sur qui repose le fonctionnement correct des 6 639 lieux de vote. Dès lors, il se pose la question de la nécessité d’un retour sur investissement de la part des élus, pour les 6 millions d’apprenants en quête de perspectives d’avenir.Or, la réalité du terrain montre jusque-là des écoles sans eau ou avec des factures impayées ; sans blocs sanitaires ou non fonctionnels ; sans gardiens ou femmes de ménage. Pire, on observe une ‘‘cantinisation’’ anarchique ; une absence de réserve foncière pour l’élargissement du réseau scolaire ; une absence de pièce d’état civil pour de nombreux apprenants ; un retard dans l’appui découlant des fonds de dotation ; peu d’efforts dans la réhabilitation, la modernisation et la rénovation des lieux d’apprentissage. Cela est d’autant plus regrettable que ces différents services relèvent de la compétence des élus locaux.Face à cette situation, pour le moins sensible, la COSYDEP :1. considère que la campagne électorale doit constituer une célébration de la démocratie et un regain d’espoir au lieu d’être vécue avec angoisse à cause de la violence verbale et physique qui caractérise les débats et les manifestations des coalitions ;2. réaffirme sa forte préoccupation pour la quiétude et la sécurité dans les lieux d’apprentissage, en préservant l’institution scolaire des rivalités entre acteurs engagés dans ces élections ;3. invite les candidats à prendre des engagements documentés, réalistes et sincères face aux questions qui perdurent et qui doivent trouver des solutions ;4. rappelle aux acteurs politiques que les joutes électorales devraient être des opportunités d’éducation à travers les débats, les manifestations et autres réflexions qui doivent être des occasions d’enseignement à distance pour renforcer la mission d’éducation de l’école.Sur les plans d’actions des syndicats d’enseignants et les manifestations d’apprenants, la COSYDEP recommande :1. de décrypter et de traiter à temps les alertes et autres menaces, en bannissant toute logique de pourrissement ; 2. de régulariser la situation des 5 000 enseignants nouvellement recrutés ;3. d’affronter le rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat qui constitue un point déterminant dans la re-motivation des enseignants ;4. de faire face aux exigences de mise aux normes de l’environnement des apprentissages et à l’effectivité du droit à l’éducation en dépit de l’actualité politique.L’éducation étant un enjeu à la fois national et local, l’État central tout comme les collectivités territoriales doivent s’engager à investir davantage dans la protection des jeunes apprenants qui représentent l’avenir de notre pays.La COSYDEP souhaite bonne bhance aux Lions de la TerangaL’école, Notre Parti – Notre Bulletin de Vote pour l’Education ».

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