La crise sanitaire et ses restrictions ont lourdement impacté les travailleurs du secteur du transport aérien et de l’aviation civile. En effet, ces derniers se sont retrouvés plongés durant de mois « dans la précarité avec un impact désastreux sur les acquis sociaux », a déclaré Cheikh Wade, le président de l’Intersyndicale des Travailleurs de l’aviation civile et du secteur des transports Aériens.
Face à la presse ce lundi, ces travailleurs disent avoir été laissés de côté. À en croire Cheikh Wade, « la gestion de l’aéroport Diass est mauvaise et le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr est au courant de tout. Mais il ne fait rien pour régler la situation. Par conséquent, l’intersyndicale dénonce le non-respect, par la Tutelle, des engagements pris vis à vis des représentants des travailleurs. « Nous exigeons un dialogue social inclusif, la tenue régulière des réunions périodiques bipartites ainsi que la transparence dans le partage d’informations », a dit M. Wade.
Depuis 2017, des parcelles à usage d’habitation ont été octroyées aux travailleurs par le président de la République Macky Sall dans la zone de l’aéroport de Diass, jouxtant leur de travail, connaissent toujours des lenteurs dans leur gestion. Soucieux de la transparence et de la distribution de ces terrains, les syndicalistes ont réclamé « la matérialisation diligente et sans délai de la directive présidentielle pour l’attribution définitive des parcelles au niveau du pôle de développement urbain de Daga Kholpa ».
Concernant l’amélioration des conditions de travail et des conditions d’emploi, ils ont dénoncé le manque de diligence dans la mise en œuvre de mesures d’accompagnement pour la formation, le transport, la restauration, l’organisation des vacations et des temps de repos, etc.
S’agissant des dysfonctionnements notés au niveau opérationnel, Cheikh Wade a dénoncé la « négligence » dans la prise en charge des dysfonctionnements récurrents signalés au niveau de l’exploitation opérationnelle sous la responsabilité de LAS SA. À savoir « les infiltrations d’eau et les inondations constatées à l’aérogare, à la tour de contrôle et au salon d’honneur, les pannes récurrentes au niveau des tapis bagages, l’approvisionnement correct en Kérosène des aéronefs, etc ».
Mais aussi du non-paiement à date échue de l’Indemnité de Sécurité Aérienne Complémentaire (ISA et prime d’harmonisation 10 %). Par ailleurs, il a demandé le changement de statut d’exécution à celui de régulation de l’Anacim.
Soucieux de leurs intérêts, les travailleurs de l’aviation civile et du secteur des transports aériens ont assuré qu’ils ne ménageront aucun effort en vue de la satisfaction des préoccupations de tous les travailleurs, sans exception, de l’ex ADS et d’AIBD SA, de manière intégrale, dans le cadre du processus de fusion en cours.
Toutefois, une assemblée générale sera convoquée dans les prochains jours, toutes les voies de recours autorisées seront utilisées pour décanter la situation. Et si des solutions ne sont pas trouvées, un préavis de grève sera déposé et elle débouchera sur la fermeture de l’aéroport, pour la satisfaction de leurs revendications. Le chef de l’Etat a été appelé à trouver des solutions.