Les fausses docteures Sophie Gaye et Mariama Sall ne sont pas au bout de leurs peines. Leur garde à vue prolongée, les mises en cause seront déférées mardi prochain, informe Libération.
Face aux enquêteurs de la Sûreté urbaine (Su), elles ont avoué qu’elles prodiguaient des soins et des conseils en gynécologie à des dames atteintes d’infection et d’infertilité.
Arrêtée pour exercice illégal de la médecine, Sophie Gaye est tombée en même temps que son acolyte Mariama Sall, qui travaillait avec elle dans un « laboratoire » sis à la cité Keur Gorgui, en tant que pharmacienne.
Mais, il résulte des vérifications faites par les enquêteurs auprès des 2 Ordres (médecins et pharmaciens) que les mises en cause n’y sont pas inscrites, souligne le journal.
En plus, souligne le journal, la perquisition effectuée dans le fameux labo a été compromettante, avec la saisie d’un cachet estampillé « Dr Sophie Gaye », du gel vaginal, des tests d’ovulation, des tests de grossesse, des pommades vaginales, des tests d’infection, des ovules pour resserrer l’hymen et des registres de consultation.
Il ressort des premiers éléments de l’enquête que leurs activités ont connu un boom après qu’elles ont ouvert un compte sur les réseaux sociaux. Des patientes les contactaient avant de se présenter dans leur « labo ».
Certaines commandaient des produits parfois depuis l’étranger, confie Libération.
De vrais médecins sollicités dans le cadre de l’enquête ont alerté contre l’usage de certains produits saisis, pouvant aboutir à de « graves infections vaginales » ou à un cancer du col de l’utérus.
D’ailleurs, une des patientes interrogée comme témoin a confié ressentir de « terribles douleurs » au bas ventre depuis que « Docteure » Sophie Gaye lui a prodigué un traitement contre l’infertilité.