« Nous avons appris du passé », a déclaré mardi l’entraîneur Mikel Arteta en réponse aux critiques des joueurs de Manchester City ayant fustigé la tactique ultra-défensive et « à la limite de l’acceptable » d’Arsenal dimanche dans le choc de la Premier League.
Arsenal a fait match nul à Manchester City (2-2) malgré le carton rouge reçu par son attaquant Leandro Trossard juste avant la mi-temps. Les « Gunners » ont été vertement critiqués par leurs adversaires, et une partie des commentateurs, pour s’être repliés devant leur but et pour avoir cherché à gagner du temps constamment.
« Nous avons dû jouer le match tel qu’il fallait le jouer », s’est justifié l’entraîneur d’Arsenal, questionné mardi à la veille d’un match de Coupe de la Ligue contre Bolton (D2 anglaise).
Arteta a fait référence à la claque 5-0 reçue en août 2021 face au même adversaire, dans le même stade de l’Etihad et dans une situation semblable après l’expulsion de Granit Xhaka à la 35e minute.
« Nous avons appris du passé aussi, parce que malheureusement nous avons déjà été dans cette situation à trois reprises contre eux. Une fois c’était avec Xhaka et nous avons pris combien de buts? », a-t-il rappelé. « Heureusement qu’on retient les leçons, sinon nous serions très stupides, je serais très stupide. »
Depuis l’arrivée d’Arteta en décembre 2019, les observateurs ont régulièrement pointé la naïveté supposée des joueurs d’Arsenal, pas assez « streetwise » (roublard), selon le terme utilisé, durant les grands matches.
Le reproche s’est inversé récemment à l’encontre des Londoniens, accusés de recourir aux « dark arts » (magie noire, en français), c’est-à-dire de commettre des fautes d’anti-jeu ou de simuler des blessures pour gagner du temps.
Dimanche, Trossard a commis une faute sur Bernardo Silva puis poussé le ballon pour empêcher le coup franc rapide de Manchester City, ce qui lui a valu un second carton jaune synonyme d’expulsion. Son coéquipier Declan Rice avait écopé de la même sanction pour la même raison contre Brighton (1-1) le 31 août.
Interrogé sur la stratégie défensive d’Arsenal, l’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola, s’était montré plutôt compréhensif dimanche. « J’aurais peut-être fait la même chose parce qu’ils jouaient à dix », avait-il répondu à Sky Sports.
Plusieurs de ses joueurs ont été moins conciliants face aux médias.
« Vous pouvez dire que c’est malin ou moche, comme vous voulez, mais ils ont freiné le jeu, ce qui a cassé le rythme », a regretté le défenseur John Stones, auteur du but de l’égalisation finale à 2-2 dans le temps additionnel.
Bernardo Silva, milieu offensif de Man City, a été plus sévère: « Il n’y avait qu’une seule équipe qui était venue pour jouer au football. L’autre était venue jouer à la limite de ce qui était acceptable et autorisé par l’arbitre. »