A l’Assemblée nationale, la vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Adji Mbergane Kanouté, a pris la parole devant le ministre de la Justice, venu défendre le projet de loi initié par le chef de l’Etat pour dissoudre le CESE (Conseil Economique, Social et Environnemental) et le HCCT (Haut Conseil des Collectivités territoriales). Pour l’opposante, 3 raisons expliquent son refus de voter la dissolution des deux entités.
« Je ne voterai pas ce projet de loi pour 3 raisons. La première, c’est que le HCCT émane de la volonté populaire. Le HCCT est passé par le référendum et il est issu des assises nationales », a déclaré la députée, citant plusieurs cadres du nouveau régime. « Vous étiez là, vous avez contribué à la mise en place du HCCT », ajoute-t-elle.
Pour la deuxième raison expliquant son refus de voter la dissolution, Adji Mbergane Kanouté explique : « c’est par rapport aux engagements du président Bassirou Diomaye Faye. (Pour expliquer ce projet de loi), il a parlé de promesses électorales. Mais Bassirou Diomaye Faye (lors de la campagne électorale), avait parlé de 11 engagements. Où sont les autres engagements ? Je demande donc au président de retirer ce projet de loi, de le reprendre et d’intégrer les autres engagements. C’est seulement ainsi que nous saurons qu’il est animé par l’intérêt général et non des intérêts bassement politiciens ».
Pour la 3e raison, la vice-présidente du groupe parlementaire BBY avance que ce projet de loi n’est pas une volonté populaire. « Je dis cela parce que le Sénégal compte plus de 18 millions d’habitants. 2 434 751 électeurs ont voté pour Bassirou Diomaye Faye et 2 084 502 ont voté pour l’opposition toute réunie. La différence entre l’opposition et le pouvoir, ce n’est que 350 249. Le président Diomaye bénéficie d’une majorité dans une minorité. Il faut donc un maximum de respect pour la majorité silencieuse des Sénégalais », dit-elle.