La tension foncière s’envenime dans le Ndiael, alimentée par l’affectation contestée de plus de milliers de terres à une entreprise étrangère au détriment des éleveurs et agriculteurs locaux. Mobilisés, hier, les représentants des villages impactés invitent les nouvelles autorités à mettre définitivement un terme à « l’injustice ».

« Par décret présidentiel, Macky SALL avait affecté 26.500 hectares de terres du Ndiael pour cause d’utilité publique et attribué 20.000 hectares à une entreprise étrangère, sans discuter avec les populations. Depuis plus de 12 ans, l’agrobusiness n’a pas exploité pas plus 1 % de ces terres », a rappelé Ardo SOW.

« Les 37 villages qui sont sur cette assiette se réveillent chaque jour sur un bail appartenant à autrui », ajoute le membre du collectif pour la défense des terres du Ndiael.

« Nous demandons au président de la République Bassirou Diomaye Diakhar FAYE de porter notre combat comme il l’avait fait pour Ndengler. Ces 20.000 hectares ont été achetés par Franck TIMIS et ses amis, des anciens ambassadeurs qui ont servis dans des pays africains. On ne peut pas de faire de la culture fourrage destinée à l’exportation pendant que plus de 60 % du cheptel se trouvent en Mauritanie », a laissé entendre M. SOW.

Les populations exhortent le gouvernement d’Ousmane SONKO à ne pas commettre « la même erreur » de ceux de Macky SALL. « Ils avaient fait fi de nos doléances et s’étaient ranger du côté des Fermes de la Téranga (Senhuile) qui nous persécute », assure un des notables.

« Nous sommes au courant de la prochaine visite du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage dans la région de Saint-Louis. Nous arborons des brassards rouges s’il décide de passer dans cette entreprise sans nous rencontrer. Sa culture fourragère n’a aucun sens », a-t-il conclu.