La désignation du successeur d’Aliou Sall à la tête de l’Association des maires du Sénégal (Ams) à la suite d’une Assemblée générale tenue ce dimanche n’était qu’une formalité. Mais tout avait été déjà décidé, avant même qu’Oumar Ba a été porté au pinacle. En effet, Source A a appris que Macky Sall a recalé les 13 autres candidats qui s’étaient signalés, leur préférant Oumar Ba, le maire de Ndiob. Ce n’est pas tout, car, lors d’une rencontre qu’il a eue avec les maires, le patron de ‘’Benno Bokk Yakaar’’ a clairement indiqué à ses interlocuteurs que le successeur de son frangin Aliou Sall ne saurait être ni un ministre ni un directeur général en fonction. Idem pour ce qui est du choix du boss des présidents des Conseils départementaux où Cheikh Issa Sall était bien parti pour triompher.
Au départ, ils étaient très exactement 14 candidats à avoir exprimé le souhait de diriger l’Association des maires du Sénégal. Mais Macky Sall a freiné l’ambition des 13 autres prétendants. Pour ce faire, ce dernier avait déjà reçu l’ensemble des candidats, avant de leur notifier qu’aucun ministre ou directeur général n’allait être désigné président de l’Ams. Or, selon des indiscrétions parvenues à SourceA, c’est le directeur général de l’Agetip, Malick Guèye, qui était en pole position pour s’adjuger le fauteuil qu’occupait Aliou Sall.
Quelques heures plus tard, soit le samedi vers minuit, Macky Sall s’est rendu au Siège de l’Apr, où il a reçu les membres du Collectif des jeunes maires. Là aussi, il leur a notifié sa décision de désigner celui qui allait succéder à Aliou Sall.
AU DEPART, IL Y AVAIT UNE LISTE DE 14 CANDIDATS AU FAUTEUIL DE L’AMS AVANT QUE MACKY SALL NE DEPLUME TOUS LES 13 PRETENDANTS ; IDEM POUR 4 DES 5 CANDIDATS POUR LA PRESIDENCE DES CONSEILS DEPARTEMENTAUX
Ce n’est pas seulement avec le choix du président de l’Association des maires du Sénégal que le boss de la Mouvance présidentielle a procédé à une ‘’dictature’’. En effet, pour le choix du président qui devait présider aux destinées des Conseils départementaux, Macky Sall a coupé les ailes au patron de l’Agence de développement municipal. D’autant que, nous confie-t-on, parmi les 5 candidats qui s’étaient signalés, Cheikh Issa Sall était très bien parti pour remporter le jackpot. Sauf que, là aussi, Macky Sall l’a regardé dans le blanc de l’œil, pour lui signifier : ‘’tu ne peux pas être le président des Conseils départementaux, parce que le directeur général de l’Adm est également le président du Conseil d’administration de l’Ams’’. Et fidèle à son humour, Macky Sall lui a dit : ‘’Cheikh, tu ne peux pas diriger la structure des Conseils départementaux et être en même ton propre Pca’’ et Agetip.
LE DG DE L’AGETIP ET LE DG DE L’ADM SONT LES GRANDS PERDANTS PUISQU’ILS ÉTAIENT FAVORIS POUR DIRIGER RESPECTIVEMENT L’AMS ET LA STRUCTURE DES CONSEILS DEPARTEMENTAUX
Une réunion relative à la désignation du successeur d’Aliou Sall à la tête de l’Ams a été tenue il y a quelques jours. Au cours de cette rencontre, plusieurs candidats se sont signalés. Chacun rivalisant d’ardeur pour convaincre ses camarades qu’il était le meilleur profil. À la suite de ces discussions, une liste de 14 candidats a été dressée et remise au chef de l’État. Macky Sall ne s’est pas limité à jeter un coup d’œil sur ladite liste. Il a coché un nom. C’était celui d’Oumar Ba, le maire de la commune de Ndiob. Les autres ont été sommés d’accepter la décision du chef de file de la majorité présidentielle.
MACKY SALL A ETE TRES INTRANSIGEANT EN DISANT A QUI VEUT L’ENTENDRE QU’AUCUN DG OU MINISTRE N’ALLAIT PRESIDER AUX DESTINEES DE L’AMS OU DE L’ASSOCIATION DES PRESIDENTS DES CONSEILS DEPARTEMENTAUX
Dès le début, Macky Sall s’est voulu formel. Pour cause, s’agissant de la Présidence de l’Ams ou des Conseils départementaux, le chef de la Mouvance présidentielle a dit à qui veut l’entendre qu’aucun ministre ou directeur général n’allait être désigné. Cela ne s’appelle ni plus ni moins qu’une dictature, analysent plusieurs maires notamment la centaine âgés au plus de 45 ans et qui croyaient dur comme fer qu’ils avaient la chance d’arracher la Présidence, s’il y avait vote.
Actusen.sn