Au moins soixante personnes sont mortes dans un accident ferroviaire survenu, vendredi, à Lubudi, un territoire de la province de Lualaba. Le train de la société congolaise public des chemins de fer (SNCC) a fini sa course dans un ravin entre les gares de Kitenta et de Buyofwe à une dizaine des kilomètres du centre de Lubudi. Ce train de marchandise transportait aussi des passagers clandestins.
L’accident s’est produit lorsque la vieille locomotive voulait franchir une pente, mais faute de puissance à cause de la surcharge, 7 des 10 wagons ont fini dans un ravin. C’est au lendemain du drame que Clémentine Lutanda, l’administratrice du territoire de Lubudi s’est rendue sur le lieu à bord d’un autre train :
« La Croix-Rouge est là, les scouts sont là. On a acheté des draps pour qu’on puisse enterrer les morts. Il y a des blessés qui sont ici à Lubudi, il y a des blessés qui sont ici du côté de Luena, constate-t-elle. Bien sûr, il y a aussi des blessés légers, des enfants abandonnés. Il y a par exemple, un enfant de deux ans dont le père et la mère sont décédés sur place. Tous sont déplacés à l’hôpital. »
Passagers clandestins ?
Les victimes étaient coincées sous les wagons déraillés. Alors que la société des chemins de fer qualifie les passagers de « clandestins », la société civile de Lubudi parle pour sa part d’un business bien entretenu par les transporteurs.
Pour preuve, ses animateurs expliquent que certains passagers à bord de ce train venaient de la gare de départ à Muene Ditu dans la province de Lomami. D’autres ont été embarqués dans différentes gares sur le parcours.
À la SNCC, des responsables contactés expliquent que faute d’autres moyens de transports, les trains de marchandises sont utilisé par des passagers clandestins qui s’imposent sur les rails. Ils stoppent le train et montent à bord.