Comparer un transhumant à une catin ne serait point exagéré sous nos cieux. Tous les deux font du racolage sans vergogne et s’exercent souvent à des danses las- cives et perverses pour attirer sur eux l’attention du Prince. Sans pudeur comme celui qui les invite à sa table et dont le dessein funeste a toujours été de faire dans le gangstérisme politique. Lui-même ne cache pas sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression. Faire en sorte que personne ne se dresse contre lui. Et souvent en se plaçant dans l’immoralité.
L’acte posé en nommant le maire de la Médina, ministre–conseiller est répugnant. Personne ne viendra nous dire qu’il s’agit-là d’un geste de grandeur. Il est ce qu’il y a de plus avilissant en politique. Et c’est à croire qu’ils n’ont rien appris ni retenu des évènements de mars 2021 et du grand rejet des grandes villes face à la politique de la mallette lors des Locales de janvier. Rien compris du message politique très clair envoyé par les populations de Thiès qui ont sanctionné la fourberie pour promouvoir la dignité.
Le Chef semble être sourd et aveugle, comparant le pouvoir à un gâteau à se partager. C’est symptomatique de voir un homme qui a tout pour sortir par la grande porte, s’évertuer à poser des actes qui lui ouvriront des portes dérobées de l’Histoire. Doit-on continuer à cautionner la trajectoire d’hommes et de femmes qui excellent dans la tortuosité, la traitrise et l’hypocrisie ?
Des hommes et des femmes qui, comme des prostituées, se vendent pour des privilèges. La population de la Médina, qui avait sanctionné l’arrogance, doit certainement être bien traumatisée par la trahison de son maire. Mais les législatives de juillet ne sont pas loin !
Keemtaan Gui, Le Témoin