La France sent-elle sa présence menacée sur le continent africain ou cherche-t- elle stratégiquement à diversifier ses contacts et ses réseaux de communication avec l’Afrique ?
Dans tous les cas, la rencontre de Montpellier est un signal fort pour les dirigeants africains.
Le président Macron semble décidé à donner un autre visage à la politique néocoloniale de la France en Afrique. Monsieur Macron trouve en la représentation de la jeunesse africaine un nouvel intermédiaire pour cracher ses vérités aux chefs d’États africains sur des questions de politiques de jeunesse, de gouvernance, de reddition de comptes, de respect des libertés, entre autres.
A méditer, une leçon du Grand petit Emmanuel à ce rendez-vous France-Afrique : dépasser les systèmes de partis politiques et faire davantage confiance aux intelligences issues des sociétés civiles dans la conduite des affaires étatiques.
Que les Africains ne s’y trompent pas. Les méthodes de la Françafrique sont loin d’être révolues. C’est encore l’Afrique qui parle à l’Afrique pour et au nom de la France. N’est-ce pas par ce biais que l’esclavage et, plus tard, la colonisation avaient été légitimées ?
La France n’a pas d’amis en Afrique. Elle n’a que des intérêts qu’elle fait passer avant tout autre chose.
Dès lors, évitons de nous faire monter les uns contre les autres et sachons que la meilleure riposte face au nouvel impérialisme français reste l’acquisition de Savoirs et de Valeurs. L’éducation peut tout ; elle fait danser l’ours.
ALY NGOUILLE SARR